Pour le Mémorial sur la Prom

par Anne MURRIS

S’engager à ne jamais oublier c’est ériger le Mémorial sur le lieu exact du massacre. refuser ce choix revient à dire :  » je ne veux pas voir, je ne sais pas voir « .
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A l’attention de la ville de Nice et de ses représentants,

La reconnaissance des victimes est un droit. Ce droit passe par le respect des morts, des blessés, des familles, des proches. Ce droit oblige nos concitoyens à un devoir de mémoire qui peut prendre la forme d’un Mémorial, objet de notre réunion. Le Mémorial n’est autre qu’un symbole qui doit incarner une réalité.

Cela est essentiel car il va honorer la mémoire des disparus et renvoyer à la tragédie de l’évènement.

Il a un rôle pédagogique qui peut dépasser la compréhension. Une chose est sûre, il est la mémoire d’une histoire, de l’Histoire aussi horrible soit-elle.

Le Mémorial de l’attentat de Nice du 14 juillet 2016 doit refléter l’authenticité de l’évènement. dans sa spatialisation et sa temporalité.

Le Mémorial est une réponse du peuple est non du politique.

Pour les familles endeuillées, leurs proches, il peut être un lieu d’espoir, de résilience, d’unité nationale voire internationale. Les représentants des victimes disparues ce soir du 14 juillet 2016 veulent et doivent être au coeur de cette mémoire.

La Fenvac a contacté toutes ces familles endeuillées pour recueillir leur priorité concernant le lieu de ce Mémorial. Le choix du Château est venu très loin derrière la Promenade des Anglais et le kiosque.

La solidarité devant cette abomination c’est de respecter le choix des victimes pour l’emplacement de ce Mémorial. Ne pas le suivre traduirait une forme de violence, d’insulte, d’offense et pourrait amener à la colère.

S’engager à ne jamais oublier c’est ériger le Mémorial sur le lieu exact du massacre. refuser ce choix revient à dire :  » je ne veux pas voir, je ne sais pas voir « . Déplacer en minimisant, aux yeux du monde cette abomination c’est accorder aux terroristes une victoire.

Ce massacre doit nous contraindre à méditer.

Ces abominations doivent nous obliger à repenser notre présent, notre futur, notre monde, notre Histoire.

Cacher du plus grand nombre de personnes le Mémorial en le plaçant sur un lieu secondaire de la ville, qui plus est ne correspond pas au lieu de la barbarie, nous renvoie à une faute collective, sociale et politique.

Notre réponse aux terroristes doit être franche, visible aux yeux de tous.

Elle doit être notre démonstration de force, notre résistance.

« Qui sait le passer peut conjecturer l’avenir ». (Bossuet)

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