Lors de la journée nationale d’hommage aux victimes du terrorisme, le gouvernement a annoncé la mise en chantier d’un musée-mémorial. Paris devrait en être la ville d’accueil. Si nous nous félicitons de l’existence d’un tel projet, nous souhaitons rétablir quelques éléments de vérité. C’est à Nice que ce projet a vu le jour et c’est à Nice qu’il doit se concrétiser. Les Niçois, touchés en plein cœur le 14 juillet 2016 par un acte odieux, ont rapidement voulu mettre leur émotion au service d’une cause supérieure. Ils n’ont cherché ni à occuper une place vacante ni à accaparer une blessure nationale. Ils ont seulement voulu exprimer un sens du devoir inscrit par cet événement au plus profond de leur être.
Depuis dix-huit mois et avec leur association Mémorial des Anges, ils ont souhaité prendre ce problème à bras-le-corps en créant à Nice un centre de documentation et d’études scientifiques à forte visée pédagogique autour de la lutte contre le terrorisme et la radicalisation. Ce lieu viendrait honorer la mémoire de toutes les victimes sur le sol français et des victimes françaises à l’étranger.
Paris n’a pas à récupérer des projets portés par des citoyens qui en éprouvent concrètement les enjeux. Ce mémorial-musée doit être celui de tout un pays et c’est à Nice que se situe sa place. »